Extravagances
Comme toujours, le Ballet National de la Sarre présente la deuxième soirée de danse de la saison sans l'Orchestre National de la Sarre. Mais même si la fosse d'orchestre reste couverte, la soirée promet des découvertes musicales et chorégraphiques.
Stijn Celis, directeur de la danse, ouvre « Extravagances » avec une nouvelle création « 610 Elm Drive » sur la deuxième sonate pour piano virtuose de Sergueï Rachmaninov. Elle lui a inspiré une suite de petites formations qui se placent devant et autour du piano à queue, l'œuvre de Rachmaninov étant interprétée en direct par le pianiste japonais Ryo Kuroki.
Les deux autres chorégraphies sont elles-aussi abstraites. Le britannique David Dawson confie au Ballet National de la Sarre sa célèbre pièce « The Grey Area », qui, depuis sa création en 2002, à déjà été interprétée par plusieurs compagnies de renom. Il s'agit d'un quintette, où la technique (de pointe) néoclassique est transposée dans l'univers de la danse contemporaine. Les séquences de mouvements complexes sont accompagnées de la musique électronique du designer sonore Niels Lanz, originaire de Francfort.
Le programme s'achève sur une pièce de groupe fulgurante : « La Stravaganza », que le chorégraphe français de renom, Angelin Preljocaj, a créée en 1997 pour le New York City Ballet (et qu'il confie uniquement à des compagnies triées sur le volet). Musicalement, on alterne entre Vivaldi et des compositions électroniques ; la danse, quant à elle n'est que fluidité : Preljocaj offre un véritable feu d'artifice de suites de pas endiablées, inscrites dans des structures bien définies.
610 ELM DRIVE (Uraufführung)
Musik: Sergej Rachmaninow
Choreographie
Stijn Celis David Dawson
Décors
Stijn Celis David Dawson Maya Schweizer
Costumes
Catherine Voeffray Yumiko Takeshima Hervé Pierre
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THE GREY AREA
Musik: Niels Lanz
Licht
Bert Dalhuysen Mark Stanley
LA STRAVAGANZA
Musik: Antonio Vivaldi u.a.
Chorégraphie
Angelin Preljocaj
Licht (Adaption)
André Fischer
»Angelin Proljocaij's La Stravaganza bietet eine Art abstrakten ästhetischen Ausflug in die Renaissance. Ganz klar der Höhepunkt des Abends.«
Saartext, 6.3.2019, Barbara Grech
»Tänzer stampfen lassen zu Vivaldi, das wagt und kann wohl nur einer. So mündet selbst "La Stravaganza" in Wohlgefallen. Massiver Applaus.«
Saarbrücker Zeitung, 25.2.2019, Cathrin Elss-Seringhaus