4ème concert symphonique
Yoel Gamzou chef d'orchestre, Carmen Seibel mezzo-soprane, Orchestre National de la Sarre
Max Raimi Three Lisel Müller Settings (2017), première allemande
Gustav Mahler Symphonie n°9
La saison dernière, à l'occasion du 4ème concert symphonique de l'Orchestre National de la Sarre, le public a acclamé l'interprétation offerte par Yoel Gamzou de la 10ème symphonie de Gustave Mahler. Cette année, Gamzou présente au Palais des Congrès la 9ème symphonie de Mahler, tout aussi émouvante, bouleversante même. La neuvième fut la dernière partition achevée par Mahler, c'est comme si son chant de la vie chantait ses adieux. Le compositeur Alban Berg a décrit la neuvième avec ces mots, auxquels il n'y a rien à ajouter : « Le premier mouvement est la chose la plus splendide qu'a écrite Mahler. Il est l'expression d'un amour inouï pour cette terre, l'aspiration d'y vivre en paix, d'apprécier la nature jusqu'à ses tréfonds avant la venue de la mort. Car elle arrive inexorablement. Tout ce mouvement fait présager la mort. »
Le concert symphonique s'ouvre sur la première représentation européenne de « Three Lisel Müller Settings » de Max Raimi, membre de longue date du groupe de violon alto du Chicago Symphony Orchestra. C'est assez exceptionnel qu'un orchestre de tel renom interprète une composition de l'un de ses membres (le 22 mars 2018 sous la direction de Riccardo Muti). Max Raimi met en musique des poèmes de Lisel Müller, née en 1924 à Hambourg, qui a fui les nazis en 1939 avec sa famille, arrive tout d'abord dans l'Indiana puis s'établi à Chicago. Lorsqu'elle remporte en 1997 le prix Pulitzer, Max Raimi lit l'un de ses poèmes dans le New York Times qui le fascine, si bien qu'il achète et dévore le livre « Alive Together », puis en 1998, il compose les « Settings for Lisel Müller ». Ce sont les images fortes de sa poésie qui le poursuivent, son regard tragique sur le monde, malgré tout plein d'espoir. Les poémes eux-mêmes sont d'une grande variété thématique, avec « Une histoire » sur un mariage brisé, « Une question sans réponse » au sujet d'une autochtone présentée dans une cage à Londres au XIXe siècle, et « Espoir » qui traite de l'espoir lui-même. La musique de Raimi a presque un effet cinématographique ; elle est agressive, forte, mais recèle tout de même une touche de romantisme.
atelier musical pour enfants lors des concerts du dimanche
Les enfants âgés de quatre à neuf ans passionnés de musique sont invités, pendant les concerts du dimanche, à découvrir en s'amusant les instruments de l'orchestre et une œuvre du programme. Cela commence à 10h30 et pendant l'entracte, des brezels et de l'eau sont distribués. Cette offre (3 € par enfant) est uniquement valable en association avec l'achat d'un billet pour le concert.
Inscription nécessaire à la billetterie : téléphone +49 (0) 681 30192-486, mail : kasse@staatstheater.saarland
Dirigent
Yoel Gamzou